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" The Great Jazz Robbery " de Didier Christophe
" The Great Jazz Robbery " de Didier Christophe

> Exposition

" The Great Jazz Robbery " - Didier Christophe

7 janvier > 30 janvier 2023

à la vitrine expérimentale Le Point G (Place Mgr Berteaud – Tulle) – visible 24h/24

à la maison des Portes Chanac (2 rue des Portes Chanac – Tulle) – ouvert du mardi au samedi de 12h à 18h

Dans le cadre du festival « Du Bleu en hiver« 

Vernissage le samedi 7 janvier à 12h

The great train robbery est le titre d’un western de 12 minutes, tourné en 1903 par Edwin S. Porter pour la firme Edison. On a pu traduire ça en français par « Le vol du grand rapide », mais là n’est pas la question. J’ai plutôt choisi de détourner ce titre pour évoquer la tradition du vol d’inspiration, ou du remake, au fil d’une histoire de l’art dans laquelle je veux mêler le film de gangster, la peinture moderne (disons, de 1880 à 1950) et l’Aventure du jazz (pour reprendre le titre d’un film réalisé par Louis Panassié en 1972). J’aurais pu chiper à Tavernier, comme titre, Autour de Minuit (1986), mais dans mon projet pour cette exposition dans le cadre « Du Bleu en hiver, » l’idée du vol ne pouvait pas être laissée de côté.

 

En effet, dans cette série de grands dessins aux crayons de couleur, le vol est présent de deux manières. D’une part, parce que, à l’arrière-plan, il y a toujours un gangster en chapeau mou qui vient voler une œuvre d’art moderne ou contemporain, depuis Monet et Degas jusqu’à Fontana et même Immendorff, en passant par Picasso, Braque, Dali, Mondrian, Miro…

 

D’autre part, parce que l’histoire du jazz, c’est toujours l’histoire d’emprunts de thèmes musicaux, de phrases de solo, d’effets sonores ou vocaux… qui, évidemment, ne peuvent être ensuite rendus à leurs inspirateurs. Et ainsi, des éléments du ragtime ont été repris et transformés dans le New Orleans, puis les articulations néo-orléannaise ont été détournées pour nourrir les arrangements des grands orchestres swing, et par la suite le be-bop en a modifié le langage à sa sauce atonale, avant que le free-jazz ne vienne à nouveau bousculer les conventions et d’abandonner progressivement jusqu’à la référence au swing. Aux voleurs ! ont crié les réfractaires au be-bop. Aux voleurs ! criaient à leur tour les bopeurs. Jusqu’à maintenant, ça continue, et les rappeurs ne craignent pas de sampler les rifs des cuivres enregistrés dans les années 1930 : aux voleurs !

 

Pendant ce temps, je maintiens au devant de la scène des musiciens plus ou moins oubliés, qu’à chaque fois j’ai vus et photographiés en concert, comme Guy Lafitte, Doc Cheatham, Al Grey, Eddie Cleanhead Vinson, Muddy Waters, Mickey Baker, Slim Gaillard, Buck Clayton, Earle Warren, Oliver Jackson, Dicky Wells, André Villéger… qui ont tous à un moment ou un autre piqué une idée à un autre jazzman. C’est ça, The great jazz robbery !

 

Didier Christophe

7 janvier > 30 janvier 2023

à la vitrine expérimentale Le Point G (Place Mgr Berteaud – Tulle) – visible 24h/24

à la maison des Portes Chanac (2 rue des Portes Chanac – Tulle) – ouvert du mardi au samedi de 12h à 18h

Dans le cadre du festival « Du Bleu en hiver« 

Vernissage le samedi 7 janvier à 12h

The great train robbery est le titre d’un western de 12 minutes, tourné en 1903 par Edwin S. Porter pour la firme Edison. On a pu traduire ça en français par « Le vol du grand rapide », mais là n’est pas la question. J’ai plutôt choisi de détourner ce titre pour évoquer la tradition du vol d’inspiration, ou du remake, au fil d’une histoire de l’art dans laquelle je veux mêler le film de gangster, la peinture moderne (disons, de 1880 à 1950) et l’Aventure du jazz (pour reprendre le titre d’un film réalisé par Louis Panassié en 1972). J’aurais pu chiper à Tavernier, comme titre, Autour de Minuit (1986), mais dans mon projet pour cette exposition dans le cadre « Du Bleu en hiver, » l’idée du vol ne pouvait pas être laissée de côté.


En effet, dans cette série de grands dessins aux crayons de couleur, le vol est présent de deux manières. D’une part, parce que, à l’arrière-plan, il y a toujours un gangster en chapeau mou qui vient voler une œuvre d’art moderne ou contemporain, depuis Monet et Degas jusqu’à Fontana et même Immendorff, en passant par Picasso, Braque, Dali, Mondrian, Miro…


D’autre part, parce que l’histoire du jazz, c’est toujours l’histoire d’emprunts de thèmes musicaux, de phrases de solo, d’effets sonores ou vocaux… qui, évidemment, ne peuvent être ensuite rendus à leurs inspirateurs. Et ainsi, des éléments du ragtime ont été repris et transformés dans le New Orleans, puis les articulations néo-orléannaise ont été détournées pour nourrir les arrangements des grands orchestres swing, et par la suite le be-bop en a modifié le langage à sa sauce atonale, avant que le free-jazz ne vienne à nouveau bousculer les conventions et d’abandonner progressivement jusqu’à la référence au swing. Aux voleurs ! ont crié les réfractaires au be-bop. Aux voleurs ! criaient à leur tour les bopeurs. Jusqu’à maintenant, ça continue, et les rappeurs ne craignent pas de sampler les rifs des cuivres enregistrés dans les années 1930 : aux voleurs !


Pendant ce temps, je maintiens au devant de la scène des musiciens plus ou moins oubliés, qu’à chaque fois j’ai vus et photographiés en concert, comme Guy Lafitte, Doc Cheatham, Al Grey, Eddie Cleanhead Vinson, Muddy Waters, Mickey Baker, Slim Gaillard, Buck Clayton, Earle Warren, Oliver Jackson, Dicky Wells, André Villéger… qui ont tous à un moment ou un autre piqué une idée à un autre jazzman. C’est ça, The great jazz robbery !

 

Didier Christophe

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